dimanche 31 mai 2015

Fin du voyage

Jean a adoré Venise qu'il a découvert en marchant calli, fondamente et ponti, quoiqu'assez éprouvant pour son genou.  Nous préférions les siesteres les moins achalandés pour leur quiétude. Car dès 8hr, les touristes débarquent sur la Riva degli schiavoni (quai des esclaves) en groupes de 30 à 50 et envahissent la très populaire piazza et piazetta San Marco et ses environs.  Tout le monde photographie et se photographie à la hâte.  Les services de gondoles sont monopolisés le plus souvent par les groupes de chinois avides du romantisme vénitien.

Nos préférées 
Ligne vaporetto no 2, assis en avant du bateau
L'île de San Pietro et ses environs
L'île de Burano
Le campo Stefano
Le rio San Barnabe
La pause Spritz et tous les repas en terrasse
La Vogalonga
La façade de la Scuola Grande di San Marco
Les campaniles qui penchent


Les moins :
L'aéroport de Marco Polo et son organisation, trop petit pour le volume de voyageurs.  Il y a une extension avec un tapis roulant vers le quai en construction, ce qui devrait améliorer un peu l'expérience voyageur
Le long trajet en bateau d'Alilaguna : compter 70 minutes jusqu'à la première station de San Marco
La monotonie des menus
Les gondoles monopolisées par les hordes de touristes


Nous voilà de retour à la vie quotidienne en gardant de merveilleux souvenirs de la Sérénissime !

samedi 30 mai 2015

Quelques bons moments en photos

Jean se demande pourquoi je n'ai pas apporté mon appareil reflex et préféré utiliser mon iPhone. Le cellulaire est tellement moins lourd et plus pratique à traîner. En plus, avec la pôle d'extension, j'ai pu obtenir des prises de vue intéressantes, vu mon gabarit.  Pour des photos web, c'était amplement suffisant et surtout, pas de retouche. J'ai laissé à Jean le soin de prendre de meilleures photos. Parmi les centaines de photos que j'ai prises, voici celles que je préfère.
Inscription faite avec les coquillages sur la plage du Lido.
Auteur inconnu
Devant le pont des Soupirs
Dans le pont des Soupirs
Prendre le vaporetto a ses avantages avec de beaux points de vue
comme sur les cartes postales
Les vibrantes couleurs de Burano
Je ne m'ennuie jamais avec Jean
Selfie devant un bateau de croisière sur le bassin St-Marc
Étrange mélange de couleurs
Un canal si tranquille que l'effet miroir est possible
Impossible de résister à une crème glacée à Venise
L'un des innombrables canaux de Venise,
celui-ci s'appelle Rio dei Mendicanti
Il y a plus loin le stationnement des ambulances-bateaux
Jean s'est permis un peu de familiarité avec cette statue
Une partie du tableau Martirio di san Marco de Giovanni Bellini & Vittore Belliniano, un de mes préférés
Nos promenades en vaporetto, on connait pratiquement toutes les stations
Selfie sur le pont dell'Accademia, très populaire pour les touristes
Toujours aussi belle cette piazza, beau temps, mauvais temps
J'adore ces petites ruelles étroites, mais le jour seulement

vendredi 29 mai 2015

Les gondoles de Venise

Symbole universel de Venise, c'est pour ainsi dire l'équivalent de la calèche au Québec.  Cette barque de couleur noire sert uniquement à promener les touristes à travers les canaux de la ville.

L'origine du nom n'est pas claire mais dériverait du latin cymbula signifiant petite barque, ou du grec kondyle signifiant coquille.

Une gondole pèse en moyenne 600 kilos et est composée de 280 morceaux de bois divers, avec quelques éléments de contreplaqués.

La couleur noire a été imposée par décret du doge en 1562 pour éliminer les différences de couches sociales.

Les clients les plus fervents sont les chinois.
On les voit par dizaine de gondoles

Embarquer et débarquer d'une gondole instable nécessite un peu d'aide
Entre 2 à 6 passagers peuvent s'y installer, pas toujours confortablement.  Un rameur installé sur l'arrière gauche propulse l'embarcation avec une seule grande rame appuyée sur la forcola, pièce en bois de noyer placée à droite.  À cause de cette position, le bateau a un axe transversal décalé vers la droite et le côté gauche plus courbé.  Les dimensions sont précises, 10,80 m de long par 1,38m de large.
La forcola, pièce de bois qui sert de support à la rame

Il y a une figure de proue caractéristique sur presque toutes les gondoles. Appelée fero, elle symbolise les 6 siesteres (barres horizontales) plus celle de l'île de Giudecca (la barre isolée en arrière).  Le grand Canal (ou le bonnet du Doge) est représenté par la grande courbure du haut et l'espace au-dessus de la première barre représente le pont du Rialto.
Figure de proue de la gondole

Décoration chargée d'une gondole
La gondole n'est pas particulièrement stable et il est sage de rester assis.  Le traghetto est une classe particulière de gondole maniée par 2 rameurs.  Il permet aux touristes de traverser le Grand Canal à divers endroits bien indiqués sur les rives, mais qu'on trouve par hasard lorsqu'on est perdu dans le dédale de ruelles.  Le tarif est de 2 euros.  Comme il n'y a que 4 ponts qui enjambent le Grand Canal et que prendre le vaporetto en coûte 7 euros, c'est parfois l'économie de temps qui l'emporte. À moins d'avoir l'envie de naviguer en gondole à un moindre coût pour quelques minutes.

Il y a 2 rameurs pour manoeuvrer le traghetto.
On peut rester debout pendant la traversée . . . 
Nous avions l'intention de faire un tour de gondole mais après avoir vu les embouteillages dans les canaux et le prix pour 35 minutes à 80-100 euros, on n'y voyait pas vraiment de romantisme ni de quiétude. Ajouter quelques euros de plus si vous appréciez le gondolier chantant des airs de bel canto. Si vous voyez des rabais à 32-40 euros, aucune chance d'être un couple seul en amoureux. Vous serez avec d'autres couples, donc une bonne affaire pour le gondolier.
La navigation dans le Grand Canal n'est pas de tout repos pour les gondoles.
Il faut composer avec les vagues, les vaporettis, les taxis et les petites péniches
Petit embouteillage dans ce canal
Imaginez les précieuses minutes perdues à s'en dégager
Costume typique du gondolier
Couleur rouge ou noire
Coupe moderne du gondolier, j'en ai aussi vu avec ses écouteurs
Il faut participer à un concours pour obtenir un permis

7ème jour : Giardini, Castello, San Pietro, Gallerie dell'Accademia

Dernière journée à profiter d'un temps parfait et d'un ciel bleu immaculé.  Nous débutons par une promenade dans le parc de Giardini situé à l'extrémité est de Venise, puis un tour à la petite 'île de San Pietro où le campanile penche sérieusement.  C'est l'endroit le plus tranquille de Venise. Ensuite, direction station Ospedale où se trouve l'hôpital civil de la ville et juste derrière, l'imposante église Santi Giovanni e Paolo.  Nous prenons le lunch sur le campo avec vue sur l'église pour ensuite nous diriger vers le Rialto et prendre le vaporetto en direction de la Galleria dell'Accademia où est exposée une impressionnante collection de grands maîtres vénitiens.  Nous concluons la journée par une glace et un spritz à la célèbre gelateria Paolin. Sur le chemin du retour, visite des églises San Maurizio (exposition d'instruments anciens de musique) puis de San Moisè.  En tout, nous avons cumulé presque 18 000 pas.  Jean est fatigué mais heureux d'avoir eu une aussi belle journée très riche.

L'une des nombreuses statues du parc Giardini
C'est la faute au sol si le campanile de San Pietro penche
L'une des entrées de l'Arsenale, chantier naval construit au XIIè siècle.
Le nom vient de l'arabe "Dar-al sina" qui veut dire atelier
Le chantier se trouve à l'extrême est du Castello
Le canal séparant l'île de San Pietro et Castello
Une ambulance-bateau
La façade en marbre de la Scuola Grande di San Marco
avec ses trompe-oeils
Statue du Colleoni et la basilique gothique de Santi Giovanni e Paolo.
Historiquement, le condottieri voulait sa statue érigée devant la basilique St-Marc.
L'une des immenses salles d'exposition de la Galleria dell'Accademia
De l'autre côté du pont dell'Accademia, le campo San Vidal et son église
Superbe exposition d'instruments de musique dans l'église San Maurizio,
tout en entendant la musique de Yoyo-Ma jouant Ennio Morricone
Un autre campanile qui penche
La façade baroque de l'église de San Moisè
L'intérieur de l'église de San Moisè

jeudi 28 mai 2015

Venise en mouvement de pseudo-subsidence

Voilà un terme utilisé par les géologues pour expliquer les mouvements du sol. Bâtie sur un sol marécageux où s'est accumulé les dépôts de l'ère du Quaternaire, la ville s'enfonce (en rouge) et se redresse (en vert) au gré des sols et de l'activité humaine, selon une étude du chercheur Luigi Tosi, de l'Institut des Sciences marines de Venise.
Combiné aux épisodes répétitifs d'acqua alta (inondations), l'affaissement risque d'occasionner l'effondrement des bâtiments. L'arrêt du pompage de la nappe phréatique et le projet de digues flottantes (projet MO.S.E ou MOdulo Sperimentale Elettromeccanico): 79 digues de 20 m de large par 20-30m de haut) pour bloquer l'entrée excessive d'eau vont certes contribuer à ralentir cet affaissement, mais le réchauffement climatique, la montée du niveau de la mer, le trafic de bateaux (surtout les giga-bateaux de croisière qui causent un remous érosif) ne faciliteront pas cette tâche de préservation. Voici un site qui explique plus en détails le phénomène.
http://www.larecherche.fr/savoirs/environnement/ligne-maginot-sauver-venise-01-01-2003-83278

Au rythme de 1mm par an (plus marqué du côté sud), on ne craindra quand même pas de voir disparaître de si tôt Venise !

Pourquoi aimons-nous le spritz ?

Cocktail très populaire de Venise que nous avons découvert par hasard lors d'une pause sur le campo de San Barnabe, dans le siestere du Dorsoduro.  Nos voisins de table sirotaient un apéritif orange clair. Curieux, Jean leur a demandé ce que c'était et c'est ce que nous avons finalement commandé.   Rafraichissant et léger au goût, nous avons vite adopté cet apéro pour la pause de fin d'après-midi.  Selon les cafés où nous l'avons pris, il y avait plus ou moins d'alcool et le prix variait entre 3 à 7 euros, avec ou sans grignotines.

L'origine de cette boisson date du XIXè siècle alors que l'empire autrichien dominait Venise.  Les soldats autrichiens ne tolérant pas la teneur élevée en alcool des vins italiens demandaient d'arroser d'eau leur verre, d'où l'expression spritzen en allemand qui veut dire vaporiser.  Je comprends tout à fait leur point de vue! L'eau de Seltz a été ajouté au XXè siècle.  Quant à l'Apérol, il origine de Padoue en 1919, et est composé d'oranges amères, de gentiane, de rhubarbe, d'autres plantes et racines, le tout avec un taux d'alcool à 11°.

Composition officielle du spritz vénitien :
40% Vin blanc pétillant, (Prosecco)
30% Aperol (plus sucré et de couleur plus claire) ou Bitter Campari (goût plus amer) ou Cynar (rouge plus foncé)
30% Eau minérale gazeuse ou Club Soda
Olive verte et / ou tranche d'orange
Glaçons

Depuis, c'est devenu un rituel de terminer nos après-midi sur une terrasse d'un campo, à siroter un spritz tout en discutant de tout et de rien.  Un vrai moment de détente et d'échanges, sans wifi, savourant le moment présent.  J'en aurais besoin tous les jours !

6ème jour : Campanile San Marco, Cannaregio, San Giorgio Maggiore,Vaporetto

Piazza San Marco et église Santa Maria della Salute au fond à gauche
Autre belle journée sans pluie, quelques nuages, un vent frais.  Nous montons au Campanile San Marco tôt le matin, juste après la cloche de 9hr.  La vue est magnifique, jusqu'aux montagnes du côté nord.
Vue sur les 'îles de San Giorgio et Giudecca
Le toit de la basilique St-Marc en avant-plan et au loin, les îles de la lagune
Puis une balade tranquille au siestere Cannaregio où l'on y trouve entre autres, le ghetto juif, l'église Madonna dell'Orto, la maison du peintre Tintoret.  Le quartier est beaucoup moins fréquenté par les touristes et montre un état de délabrement de nombreuses maisons.  
Ce mur tient encore debout, avec 4-5 niveaux de rénovations
Il y a de nombreuses statues ça et là.
L'église de Madonna dell'Orto, remplie de peintures du Tintoret. Entrée payante

L'une des 4 statues d'allure mauresque du campo dei Mori,
à côté de la maison natale du peintre Tintoret
Après un lunch dans le calme petit campo de Lio, à côté d'une petite église, c'est le temps d'une promenade en vaporetto sur le Grand Canal, assis à l'avant du bateau.  Puis, vers l'île de San Giorgio Maggiore et sa basilique abbatiale appuyée par le célèbre campanile.

L'imposante façade de l'église de San Giorgio Maggiore
Une sculpture exposée dans l'enceinte de l'église
"La Cène" de Tintoret
Une petite pause au seul bar de l'île, face à Venise